Le pétrole frôle 80 dollars le baril en Europe avant l'inflation américaine ...
Les prix du pétrole se stabilisaient sans passer le seuil symbolique de 80 dollars le baril pour le Brent, le marché se focalisant sur l'offre réduite avant un indicateur macroéconomique: l'inflation aux Etats-Unis.
Vers 08H20 GMT (10H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre cédait 0,06% à 79,37 dollars après être monté à 79,75 dollars, un plus haut depuis plus de deux mois.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en août, reculait de quelque 0,03% à 74,81 dollars après avoir touché 75,14 dollars, également son plus prix le plus élevé depuis début mai.
"Le marché semble enfin intégrer les fondamentaux qui se profilent pour la deuxième moitié de 2023", remarque Warren Petterson, analyste chez ING.
Si les prix du pétrole ont été plombés ces derniers mois par des considérations macroéconomiques, le risque de récession à travers le monde pesant sur les perspectives de la demande, de nombreux analystes s'inquiètent de voir l'offre diminuer encore plus.
"Évidemment, les annonces de l'Arabie saoudite la semaine dernière aident", rappelle M. Petterson.
Le premier exportateur mondial a accru ses efforts de limitation volontaire de sa production, annonçant la prolongation de ses coupes jusqu'à fin août en même temps que Moscou, autre poids lourd du marché, augmentait les siennes.
"La tendance à la hausse, débutée fin juin, pourra-t-elle continuer ? Cela dépendra principalement des données sur l'inflation américaine" attendues en milieu de séance européenne, commente Tamas Varga, analyste chez PVM.
Si l'inflation persiste trop aux Etats-Unis, la Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait avoir à remonter ses taux de manière plus marquée que prévu.
"Dans l'état actuel des choses, le marché anticipe une hausse en juillet, mais seulement une chance sur trois de hausse plus tard dans l'année", détaille Han Tan, analyste chez Exinity.
Si l'inflation persistante pousse la Fed à monter ses taux plus haut, cela pourrait entraîner un ralentissement de l'économie américaine, première consommatrice de pétrole au monde, et donc peser sur la demande.